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Nouvelles d'Erik Vaucey... et autres gourmandises littéraires !
26 mai 2015

Le nouvelliste de la semaine : Pascal Bléval

 

Photo Pascal Bleval 2

C'est un habitué des sites SFFF. Il donne l'impression d'avoir en permanence des dizaines d'histoires curieuses qui s'agitent sous son crâne. Certains le connaissent sous le curieux pseudo de Scalp Millième-grenouille et son avatar bleu glacé faisant la promotion de "L'humanité augmentée", c'est un acteur incontournable du milieu des nouvelles fantastiques...
J'ai le grand plaisir aujourd'hui d'accueillir...

Pascal Bléval

 

 

EV : Bonjour Pascal. Tout d’abord, qui es-tu ?

PB : Je suis un pseudonyme. Tapi dans mon ombre se cache un homme un peu réservé, qui attend de moi que je fasse la promotion de ses textes. Parfois, il lui arrive de croire que nous sommes une seule et même personne, mais je pense (après mûre réflexion) qu’il se trompe. ;)

Ceci dit, je ne cracherai pas dans la soupe. Mon « autre moi-même », agit un peu comme un mécène à mon égard : il travaille et me nourrit grâce à son salaire qui tombe chaque fin de mois. En échange, je l’aide à créer des univers. Le marché me semble équitable.

EV : Aussi étrange que cela paraisse, j'ai comme l'impression que plusieurs de mes invités présentent des symptômes similaires. Mais c'est la première fois qu'ils sont décrits si précisément !
Depuis combien de temps écris-tu des nouvelles ?

PB : Ça ne fait pas si longtemps, en fin de compte. Au début, je m’accrochais à l’idée d’écrire un roman à tout prix. J’en ai commencé plusieurs, fini aucun. Enfin, non, ce n’est pas vrai. J’en ai fini un. Une histoire de vampire et de jeune femme capable de les tuer. Je regardais beaucoup Buffy contre les vampires, à l’époque. La maison d’édition à laquelle j’ai envoyé cette tentative de roman a trouvé que l’intrigue était mauvaise, et à juste titre. En revanche, ils étaient positifs au niveau du style, et c’était déjà une victoire à mes yeux !

Bref. Pour en venir (enfin) à ta question, les nouvelles, ça doit faire 3-4 ans que j’en écris. Et il y a quelques mois, j’ai trouvé la solution pour conjuguer mon envie d’écrire un roman avec la plus grande rapidité de l’écriture de nouvelle : je divise désormais mes romans en « épisodes », chacun de la taille d’une grosse nouvelle. Ça m’aide beaucoup.

Sur ce mode, j’ai rédigé le premier jet d’un roman de 6 épisodes l’an dernier (pas encore publié) et je viens de finir le premier jet du 5éme épisode (sur 8) d’un projet de SF (ce sera ma prochaine publication, d’ailleurs).

EV : Je compte sur toi pour informer les lecteurs de ce blog dès leur parution :)
Comment et pourquoi as-tu écrit ta première nouvelle ?

PB : Ma première fois, c’était il y a bien longtemps, mais c’était plutôt anecdotique : c’était il y a maintenant près de 10 ans, pour un concours de nouvelles organisé par une radio locale appelée « Radio Béton » (j’habitais à Tours). Un jour, je ferai un roman-série de cette nouvelle, d’ailleurs. :)

Mis à part ce sursaut temporaire noyé dans un océan de tentatives d’accoucher d’un roman, je me suis réellement mis à l’écriture de nouvelles en voulant répondre à un appel à textes pour le webzine « Chrysalide »., 

Ça m’a mis dans le bain et par la suite, j’ai eu le bonheur de quelques publications dans des webzines (Chrysalide, Ymaginères), j’ai participé à un concours de nouvelle (via le blog « Nouveau Monde », tenu par Aramis Mousquetayre, très actif sur Facebook, mais pas seulement là) qui m’a aidé à rencontre du monde, des lecteurs et des auteurs.

EV : A propos d'Aramis, j'ai bon espoir d'offrir une belle surprise aux amateurs de cette chronique... Mais il est encore trop tôt pour vous en dire plus ;)
Quelles qualités trouves-tu aux nouvelles par rapport aux autres formes littéraires ?

PB : Ce n’est clairement pas plus « facile » d’écrire une nouvelle qu’un roman.

D’un autre côté, je trouve ça plus « gratifiant » : écrire une nouvelle me donne davantage l’impression d’avancer.
Disons qu’écrire un roman divisé en 6 nouvelles, ça me donne l’occasion d’écrire 6 fois le mot « FIN » et je trouve ça appréciable.
Mais si on parle de nouvelles « stand alone »… disons que ça permet d’aborder un univers d’une façon plus légère et rapide.

Il y a aussi le fait que c’est un entraînement à la concision ! C’est d’ailleurs pour ça que je participe (désormais seulement une fois par mois) à l’atelier d’écriture en ligne d’Asphodèle. Le principe est simple, mais efficace : d’une liste de mots (environ 20), il faut tirer un texte. Pas de genre obligatoire. On est libres. Je trouve ça bien de pouvoir commencer un texte un matin en allant au travail et de le terminer le soir en rentrant chez soi.

EV : Quels sont les genres littéraires que tu abordes dans tes écrits ?

PB : Je suis plutôt "jeunes adultes / adultes" au niveau public. Science-fiction / fantastique et fantasy sont mes genres de prédilection.

EV : Comment te vient habituellement l’inspiration ?

PB : Avec un bon gros coup de pied au c***l, pourquoi ?
Parfois, je dois sortir le bazooka, cela dit. ^^ ;…;^^

L’inspiration peut venir de tout et n’importe quoi. J’ai écrit l’an passé un texte à la « Starship trooper » en me basant sur une expérience vécue particulièrement effrayante : j’ai accompagné la classe de ma fille à une sortie.

D’une manière générale, à la base de mon inspiration, il y a les réactions des personnages. Je réfléchis (d’une façon très structurée) aux deux-trois scènes clés de l’intrigue, puis je mets en scène mes personnages. Et c’est là que je me laisse guider : il faut que les réactions des personnages soient crédibles. S’ils sont fous, bien sûr, leur réaction pourrait passer pour anormal, mais après tout, nous sommes tous un peu fous sur les bords, non ?

Pour résumer, ma muse, ce sont donc mes personnages !

Du coup, à partir du moment où j’ai une action qui lance le paragraphe que je dois écrire et que je cerne bien mes personnages, ma muse peut aller se brosser, je n’ai plus besoin d’elle. De toute façon, si j’attendais une vraie muse avec des ailes et un joli minois pour écrire, c’est à une vitesse d’escargot paraplégique que je publierai de nouveaux textes. On n’a qu’une vie, donc…

EV : Le langage très imagé que tu utilises pour répondre à mes questions laisse entrevoir la richesse des univers que tu crées dans tes textes :)
As-tu une anecdote à raconter à nos lecteurs sur ta vie d’auteur ?

PB : J’en ai PLEIN !

Il y a d’abord… euh… et puis aussi… hum…:/
Voilà, voilà…

Mes collègues me prenaient limite pour un fou, jusqu’à ce que je fasse mon coming out et que je leur vende mes livres. Maintenant, ils ont compris pourquoi j’étais un peu bizarre, parfois, et ça se passe beaucoup mieux. ;)

Ah si, une anecdote, tiens. J’étais dans le bus. J’écrivais (à l’époque, sur un cahier, au stylo. Je recopiais sur ordi le soir. Je n’ai plus le temps de faire ça, désormais : je rentre vers 21h presque tous les soirs. Bref.)

J’écrivais, donc, disais-je, et ma voisine s’est penchée vers moi pour me demander « vous êtes écrivain ? ». Je lui ai répondu « oui, ou plutôt, j’essaye ^^ ». Là, elle m’a encouragé et m’a dit de toujours y croire. Elle me souriait et, franchement, je trouve que c’est le genre de rencontre qui donne envie de pousser un peu plus loin l’expérience.

EV : Donc, une recommandation à tous ceux qui nous lisent, si vous croisez un auteur, n'hésitez pas à l'encourager, vous n'imaginez pas le bien que vous lui ferez :)
Que dirais-tu à celui qui voudrait écrire des nouvelles ?

PB : Fuis, pauvre fou !!! Fuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!!
(…)
Ahem…

Je dirais : attention ! Une nouvelle n’est pas un « mini-roman ». C’est une forme d’écriture à part entière, aussi noble que peut l’être le roman. C’est d’ailleurs pareil pour la micro-nouvelle qui, soit dit en passant, n’est pas une « petite nouvelle ».

Pour écrire des nouvelles, il faut une chute. C’est important. Mais aussi et surtout, il faut du rythme. Rien d’inutile ne doit venir flotter à la surface du texte, tout simplement parce que vous n’avez pas la place !

Là, ceux qui lisent ton interview doivent se dire que je n’ai pas l’âme d’un nouvelliste : trop de digression dans mes réponses !  ;)
Ils n’ont pas tort.

Si vous voulez écrire des nouvelles, lisez-en, avant. Et répondez à des appels à textes !

D’une part, c’est un excellent entraînement, et d’autre part, c’est une merveilleuse occasion de se faire repérer par une maison d’édition. Certainement plus efficace que d’envoyer votre manuscrit papier par kilos à tous les éditeurs de la place, d’ailleurs.

Quoi de mieux pour faire comprendre à un éditeur que vous méritez votre place dans son cheptel, que de voir l’une de vos nouvelles publiée dans une anthologie ?

EV : On ne dira jamais assez combien l'importance du rôle joué par tous les organisateurs d'appels à textes pour promouvoir le genre de la nouvelle. Qu'ils en soit remerciés !
As-tu des conseil à formuler à l'attention des lecteurs de nouvelles ?

PB : J’aimerais bien inciter les lecteurs / lectrices de nouvelles à découvrir l’immense réservoir des nouvellistes francophones (français, belges, etc…). 
De ce point de vue là, je ne peux qu’être heureux de ton initiative d’interviewer des nouvellistes !

Autrement dit : « Aidez un auteur, achetez-lui ses nouvelles ! »

A ce propos, Aude Réco vient de créer, elle aussi, une rubrique « interviews ». Ce genre de rubriques peut aider les lecteurs à faire un premier tri, pourquoi pas ?

Donc, lisez les blogs qui chroniquent des indépendants, piochez dedans, et je suis sûr que vous en sortirez les yeux pleins d’étoiles. Les textes que vous lirez seront certes parfois moins « lisses » que s’ils sortaient d’une maison d’édition, de la même façon que le bol en bois de l’artisan local est moins « lisse » que le bol en plastique de votre supermarché.

Mais lequel préférez-vous tenir en main ? Qui a mis le plus de cœur à l’ouvrage ?

Soutenez l’artisanat francophone du livre ! Achetez un jeune auteur francophone ! Il vous le rendra bien, croyez-moi.

Sylvain Desvaux, Lise Journet, Jérémie Lebrunet, Doris Facciolo, Alizée Villemin, Jean-Sébastien Guilllermou, Guy Morant, Feldrik Rivat (et tant d’autres encore), autant d’auteurs que vous pouvez découvrir les yeux fermés, si vous voulez mon avis.

Alors, n’hésitez plus, foncez ! :)

EV : Eh Eh, dans cette liste d'auteurs, j'ai déjà rendez-vous avec certains :) . Pour les autres n'hésitez pas à me contacter. La recommandation de Pascal est largement suffisante pour que vous trouviez votre place ici ;)
Aurais-tu un coup de coeur ou un coup de gueule à ajouter ?

PB : J’essaye de ne pas gueuler (mais avec mes enfants, j’ai parfois du mal ^^’). En temps normal, mes personnages le font à ma place.

Coup de cœur ? Oui, pour « Une sombre histoire de sang » de Lise Journet.
C’est de la romance, il y a des vampires, ça n’était pas destiné à me plaire. La mise en forme de ses romans pourrait être améliorée.
Mais ses personnages sont drôles et tellement vivants ! Parfois un peu outranciers, un peu archétypés, mais le style est vif, l’humour omniprésent, et savamment entrecoupé de moments angoissants…

Autre coup de cœur (j'ai posté une chronique de son roman sur mon blog) : « Les Terres interdites » de Jean-Sébastien Guillermou.

Et si vous voulez connaître encore d’autres coups de cœur, j’ai posté quelques critiques de livres sur mon blog wordpress. Vous êtes les bienvenus ! Et si vous en lisez un, n’hésitez pas à venir poster un commentaire pour nous dire ce que vous en avez pensé !

EV : As-tu déjà été publié ? 

PB : J’ai des publications dans des webzines, dont on peut trouver la trace dans le lien que je vais te donner dans un instant.

NoelIdem pour mon unique publication « à compte d’éditeur » : « Noël à travers la fantasy », anthologie publiée par les éditions du P’tit Golem. J’ai commis une courte nouvelle dans le cadre de cette anthologie.

En dehors de ça, il y a « Chroniques d’une humanité augmentée », disponible en version ebook et papier sur Amazon.

Je me suis créé un mini-ebook pour me faire ma bibliographie.

J’y présente ma première publication sur Amazon, mon projet en cours d’écriture, ainsi que les endroits où vous pourrez trouver des textes gratuits tirés de ma plume.

Sinon, il y a aussi le lien vers mon blog Wordpress (cf. ci-dessous), ainsi que vers mes profils Wattpad, Welovewords et Tellyon.chant

J’ai commencé récemment à prépublier à un rythme hebdomadaire l’épisode 1 du « Chant de l’Arbre-Mère » sur Wattpad. On peut le trouver sur mon profil Wattpad (cf. ci-dessous).

Enfin, il est possible, depuis le 24 avril, de recevoir, gratuitement et deux semaines avant leur prochaine publication, chacun des épisodes du « Chant de l’Arbre-Mère ». Les deux premiers épisodes devraient paraître le 15 juin prochain (date prévisionnelle). Puis, les épisodes suivants paraitraient à un rythme mensuel.

Pour plus d’infos sur cette promotion à caractère temporaire : http://goo.gl/nVYBE3

EV : On peut donc te retrouver à de multiples endroits :)

Mais aussi :

EV : Merci beaucoup Pascal pour toutes ses informations. J'ai vraiment passé un très bon moment en ta compagnie :)

 Merci Erik. Moi aussi j'ai passé un très agréable moment. Et je suis sûr qu'on se recroisera souvent, désormais. ;)  


 Aller à la Galerie des nouvellistes (Sommaire)

Pour retrouver sur ce blog des textes inédits de "Nouvellistes de la semaine"

Pour découvrir les nouvelles publications des "Nouvellistes de la semaine"

Pour rencontrer les "Nouvellistes de la semaine" (séances de dédicaces,...)


 

 

 

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  • Les nouvelles d'Erik Vaucey explorent divers champs de l'imaginaire, en particulier ceux de la science-fiction. Plus largement, il dédie ce blog au monde des nouvelles et de leurs auteurs, genre littéraire qui mérite d'être mieux connu et reconnu :)
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