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Nouvelles d'Erik Vaucey... et autres gourmandises littéraires !
15 septembre 2015

La nouvelliste de la semaine : Erika Fioravanti

 EFior

Nos prénoms se ressemblent.
J'ai lu pour la première fois un de ses textes
dans le cadre du 5ème tournoi des nouvellistes
organisé par la revue du Nouveau Monde
Elle a de nombreuses vies, 
dont celle de membre du comité de lecture des éditions du Petit Caveau.

J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Erika FIORAVANTI

 

EV : Bonjour Erika. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

EF : Bonjour Erik. Je suis enchantée de faire cette interview avec toi et te remercie pour l'invitation.

Alors, je suis Erika, j'ai 34 ans, je suis assistante sociale, maman d'un petit lutin et compagne d'un informaticien-musicien-chanteur, Anthony Morel (l'art est une affaire de couple chez nous). Je suis férue de lectures depuis toute petite, d'écriture un peu plus tard, et je crois en ma bonne étoile et en la magie dans le quotidien.

EV : Un peu plus tard, peux-tu préciser ?

EF : J'ai commencé officiellement en 2013. Je suis une nouvelle arrivante en la matière ! Avant, cela n'était que des balbutiements, des écrits que j'ai rédigés pour moi.

EV : A quelle occasion as-tu abordé le genre de la nouvelle ?

EF : Avant de me lancer dans les nouvelles, j'ai tenté d'écrire un roman (une trilogie, soyons fous), mais sans succès. Je me suis donc dit qu'avant de m'atteler au Grand Oeuvre, je devais d'abord connaître tous les ingrédients de ma propre alchimie littéraire. J'ai donc commencé à écrire plus court, à y prendre goût au point de renoncer au roman (pour le moment en tout cas), puis à répondre à des AT. Le premier a été un appel à textes sur la pychose. Le sujet m'avait plu. En trois heures, j'avais fini. Je l'ai relu ensuite : la trame n'a guère bougé. Ce fut ma première publication... et une merveilleuse aventure en compagnie des autres auteurs du recueil.

EV : Premier AT, première publication ! Bravo :)
Quelles qualités trouves-tu aux nouvelles par rapport aux autres formes littéraires ?

EF : Tout doit aller vite. Tout doit être clair tout de suite. Tu n'as pas le temps de t'éterniser sur tel personnage ou situation : tu dois trouver les mots justes pour faire passer ce que tu souhaites. Le genre de la nouvelle m'a permis de me cadrer, d'être plus cohérente dans mon écriture.

EV : Quels genres littéraires abordes-tu dans tes écrits ? 

EF : Je pense que ce que nous lisons influence nos choix d'écriture. Grande amatrice de fantasy, je me suis mise tout naturellement à écrire dans ce domaine. Très attirée par le fantastique, je m'y suis également aventurée. Parfois, je fais un détour dans la tête de tueurs. Je crois que c'est le côté obscur de la force qui parle dans ces moments-là ! Et puis il y a les défis, comme écrire une nouvelle érotique...

EV : Comment te vient habituellement l’inspiration ?

EF : Oh là... Comme ça, comme le magicien qui sort son lapin du chapeau ! Comme par magie, si je puis dire ! En fait, je ne peux pas dire qu'il y ait un événement, ou mon quotidien qui serait une source inépuisable d'inspiration. Elle vient comme elle en a envie, et s'en va comme elle le veut (malheureusement...). J'essaie de la brider en m'imposant des plages d'écriture, mais le processus d'inspiration est quelque chose d'impalpable, d'immatériel, que j'arrive à saisir parfois au vol mais qui,le plus souvent, me prend au plus profond de moi-même, dans ces moments où je me dis « je la tiens. »

EV : Peux-tu nous en dire plus sur tes habitudes d’écriture ?

EF : J'ai longtemps écrit sur papier. J'avais des petits bouts de note qui traînaient de partout ! Rires. Et puis j'en ai eu assez de tout recopier. Je me suis donc adaptée à mon temps, et je suis passée à l'ordinateur.

Lorsque j'étais étudiante, j'écrivais un peu partout : chez moi, dans le train... Partout où je pouvais brancher mon PC en cas de panne de batterie ! Puis je me suis installée dans ma maison pleine de recoins, et j'ai eu mon bureau à moi. J'aime y travailler l'été, quand les jours sont les plus longs. Ainsi, je regarde la nuit tomber par la fenêtre parallèle à mon bureau. L'hiver, je rejoins la grande table de la salle à manger, je laisse grimper mes chats sur mes genoux, et je travaille à la chaleur du feu dans la cheminée.

Je me suis aussi découvert ma « manie » d'écrivain : je me fais une infusion avant de m'y mettre. C'est une façon de me mettre dans l'ambiance de travail, je pense.

Concernant mes rythmes d'écriture, ils ont évolué avec mes habitudes de vie : plus jeune, j'écrivais n'importe où, n'importe quand (n'importe comment ? rires). Aujourd'hui, avec une vie familiale et professionnelle bien remplie, je me fixe une « soirée avec moi-même » par semaine. Je sais que ce temps là sera consacré à l'écriture, et si possible, rien qu'à l'écriture ! Je suis facilement distraite, donc dans l'idéal, je coupe tout (portable, FB,...). Parfois, je mets de la musique pour écrire (au casque, cela m'isole), parfois non. Tout dépend de l'humeur. Cela dépend aussi de ce que j'écris. Si je suis en pleine écriture d'un récit de fantasy, je mets la bande originale du « Seigneur des anneaux », en général. Si je suis sur une nouvelle fantastique, j'opte pour des chanteurs/musiques plus contemporain(e)s, avec des tempos lancinants...

Pour ce qui est du processus d'écriture, il fut un temps où je suivais mon inspiration dans ses chemins et ses changements de direction : un peu de début, quelques lignes de fin, et on tricote un joli milieu d'histoire pour conclure, pour revenir sur la fin,... Puis la maturité (ou un sens de la logique en devenir ?) a fait que je me suis mise à travailler dans l'ordre. Mes récits en sont devenus plus structurés tout de suite. Le seul « flou artistique » que je m'octroie est dans l'histoire en elle-même : je ne travaille pas forcément avec un synopsis. Je sais dans les grandes lignes ce que je veux écrire, mais je ne sais pas comment je vais y parvenir. Je me laisse guider par mon instinct... et par mes personnages. Parfois, j'ai l'impression que c'est moi qui suis leurs pas, et non qui les guide !

EV : Tu n'es pas la première à évoquer l'importance de la musique dans le processus d'écriture. Il faudra que j'essaie. Quant à l'impression de se faire déposséder de l'histoire par ses personnages, je la ressens souvent ;)
As-tu une anecdote à raconter à nos lecteurs sur ta vie d’auteur ?

EF : Ce que j'ai envie de partager, c'est ce moment exaltant où on apprend que son texte est retenu. Quel bonheur, quelle fierté ! A l'opposé, le sentiment de tristesse et de déception est aussi puissant lorsqu'on essuie des refus. Mais c'est le jeu !

Et puis, il y a le plaisir de lire d'autres auteurs pour les concours, et parfois, de créer du lien. On a l'impression de faire partie d'une grande famille !

EV : La galerie des nouvellistes qui ont accepté de venir se confier ici en est un témoignage :)
Quels conseils donnerais-tu à celui qui voudrait prendre la plume pour écrire des nouvelles ?

EF : D'abord, d'en lire beaucoup, pour savoir ce qui vous parle comme univers. Ensuite, d'en écrire plein, parfois pour des AT, pour canaliser son écriture, mais surtout par plaisir, pour trouver son style, ce qui rendra votre plume caractéristique, ce qui fera que ce que vous écrivez vous ressemblera.

EV : Et au lecteur de nouvelle ?

EF : De sortir des sentiers battus. Il y a de grand auteurs de nouvelles, qui méritent leur statut de « référence » en la matière. D'autres ont eu l'idée d'écrire LA bonne chose au bon moment, et ne sont, à mes yeux, que des succès commerciaux, mais pas littéraires. Et puis il y a les autres, ceux qui sont auteurs dans des maisons d'édition indépendantes, sur des blogs (la revue du Nouveau Monde entre autres, où j'ai eu le plaisir de te lire, Erik), des éditeurs indépendants (éditions du Riez, éditions Malpertuis, le petit Caveau,...), ou les revues numériques, comme Hénose. C'est vers eux qu'il faut se tourner. On a souvent de très bonnes surprises, et on fait de belles découvertes.

EV : S’il y avait un livre que tu as lu et apprécié et dont tu aurais aimé être l’auteur, ce serait lequel ?

EF : Aaah, c'est difficile de choisir. J'en ai plusieurs en tête, mais celui qui m'a vraiment donné envie d'écrire, c'est celui de Léa Silhol, intitulé « la Sève et le Givre ». Je suis tombée amoureuse de la plume poétique, des personnages minéraux, si divorcés de la non-permanence de l'humanité.

EV : Aurais-tu un "coup de coeur" et un "coup de gueule" à ajouter ?

EF : Mon coup de gueule ? Mince alors, qu'est-ce que le monde a trouvé à "50 nuances de Grey" ?! Je me le demande encore...

Mon coup de cœur ? La découverte d'auteurs en marge du système, le plaisir de découvrir par exemple Franck Ferric, et ses « tangences divines », ou Lise Syven... Ou encore, de retrouver des recueils de nouvelles que Léa Silhol a dirigés en tant que directrice d'anthologie... et les lire, enfin.

EV : As-tu déjà été publiée ? 

EF : Oui. J'ai été publiée dans trois recueils :

  • « Comme un souffle de vie... » in "Y'a de la joie", Editions du bord du Lot
    Cette nouvelle nous fait voyager avec le vent et découvrir avec lui la sensualité aux quatre coins du monde.
  • « Quatre saisons pour une vie » in « Du souffle sous la plume n°8 », Editions Les joueurs d'astres.
    Au fil des saisons, nous partageons avec Luwan, magicienne de la pluie, les événements qui ont marqué sa vie.
  • « Les couleurs de la vie » in « Psychose et autres pathologies littéraires », Thebookedition.
    Il s'agit du récit d'un artiste schizophrène qui peint avec du sang. Aujourd'hui indisponible...

 

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EV : Peut-on trouver certains de tes textes sur le web ?

  • "Le crépuscule du Maegus" dans le livre 1 de la revue n°3 du Nouveau Monde 
    Sur Maegus, vivent toutes les créatures surnaturelles, féériques et autres êtres nés du folklore et des légendes. Ce monde est en danger car l'humanité a découvert un moyen de s'y rendre, et de les capturer pour satisfaire tous ses appétits.
  • "La vengeance du Phénix" dans le hors série n°2 de la Revue du Nouveau Monde
    Au temps de l'Inquisition, Enat, jeune femme guérisseuse, est condamnée à brûler vive sur le bûcher, elle revient sur son passé... 
  • "De l'autre côté" dans le magazine n°10 d'Absinthe
    Le parcours de Morrigan, une jeune femme qui a choisi de devenir la Mort dans un monde où elle n'existait pas.

EV : Où peut-on te retrouver ? 

EF : Sur mon compte Facebook où vous pourrez suivre mon « actualité » et lire quelques-unes de mes autres nouvelles.

EV : Merci Erika pour cet entretien enrichissant. Nous nous retrouverons bientôt puisque nos nouvelles sont toutes deux sélectionnées pour participer au 6ème tournoi des nouvellistes :)

 


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  • Les nouvelles d'Erik Vaucey explorent divers champs de l'imaginaire, en particulier ceux de la science-fiction. Plus largement, il dédie ce blog au monde des nouvelles et de leurs auteurs, genre littéraire qui mérite d'être mieux connu et reconnu :)
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