Le nouvelliste de la semaine : Fabien Muller

17 avril 2015

Mise à jour du 18/09/2015

Aujourd'hui, j'ai eu la grande joie de rejoindre Fabien lors d'une séance de dédicace dans une librairie du boulevard du Montparnasse. Ce fut l'occasion de retrouvailles très agréables et d'une discussion à bâtons rompus qui m'ont permis de faire des connections que je n'aurais pas imaginé : cet écrivain mène plusieurs vies en parallèle, mais je n'en dirai pas plus pour laisser planer le mystère !

J'en profite néanmoins pour mettre à jour ce site en vous invitant à découvrir son dernier ouvrage ICI !

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FMuller

La forme littéraire des nouvelles est peu connue dans le monde francophone
alors qu'elle a toute sa place dans la culture ango-saxonne.
Qui sont donc ces nouvellistes ?
Pour répondre à cette question,
certains d'entre eux ont accepté de répondre à mes questions
et d'alimenter une nouvelle rubrique de ce blog :
"Le nouvelliste de la semaine"

Aujourd'hui, j'ai l'honneur de recevoir Fabien Muller

EV : Fabien, merci d'avoir accepté d'inaugurer cette série d'entretien. Cela place haut la barre pour les suivants ;)
Tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques mots ?

FM : Hello, je m’appelle Fabien, auteur présumé de quelques productions que l’on pourrait qualifier de littéraires. J’ai 41 ans, suis propriétaire d’un chat noir, d’un lave-linge à hublot et de quelques pulls sans trou (à noter que mon chat n’a pas de trous non plus – en tout cas pas plus que ceux prévus).

EV : Depuis combien de temps écris-tu des nouvelles ?

FM : J’écris plutôt des romans à la base. J’ai commencé à écrire des nouvelles il y a deux ans à la suite d’un pari. J’avoue y avoir pris goût…

EV : Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire ta première nouvelle ?

FM : Une copine m’a dit que je n’étais « pas cap » d’écrire une nouvelle érotique, et comme j’ai 12 d’âge mental…

EV : Quels avantages trouves-tu aux nouvelles par rapport aux autres formes littéraires ?

FM : Dans une nouvelle, on n’a pas le loisir de faire une digression de 2 pages sur la disparition des moules du bassin d’Arcachon. Dès les premières lignes, il faut plonger le lecteur dans un univers – en lui mettant directement la tête dans la moule – et ne plus le lâcher (même ceux qui n’aiment pas les mollusques).

EV : Quels sont les domaines que tu abordes dans tes écrits ?

FM : Mes romans parlent beaucoup des relations homme-femme et du monde de l’entreprise, sur un mode humoristique et décalé. Mes nouvelles sont plus variées dans le style et la forme. Cela peut aller de la science-fiction jusqu’au polar, en passant par la chronique de mœurs, même s’il paraît que je suis moins chroniqueur que gros… bon, bref tu comprends le principe.

EV : Je vois, je vois... Comment te vient habituellement l’inspiration ?

FM : Si je le savais seulement… A une époque, je me forçais à écrire tous les jours, mais je jetais énormément de choses. Aujourd’hui, j’attends d’avoir envie. Je peux ne rien écrire pendant des mois et pondre 30 pages « exploitables » en une semaine. C’est assez incontrôlable, cependant je note que c’est vraiment lié à une forme d’énergie, une nécessité de le faire.

EV : As-tu une anecdote à raconter à nos lecteurs sur ta vie d’auteur ?

FM : Donc là, c’est le moment où je raconte mes histoires de cul avec toutes les lectrices qui veulent mon corps ? Ça va être rapide dis donc… Allez, une anecdote puisqu’il le faut ! Je voulais intituler mon premier recueil de nouvelles « Petites fables d’une pluie d’automne » mais mon éditrice trouvait ça nase. Alors pour me venger, je suis allé sur un site qui génère aléatoirement des titres. Le premier titre qu’il m’a proposé quand j’ai tapé mon nom, c’était « l’inconvenance du désastre ». J’ai trouvé ça délicieux, alors je l’ai gardé.

EV : Quel conseil donnerais-tu à celui qui voudrait écrire des nouvelles ?

FM : Chez ami auteur, si tu m’écoutes : fais relire ta production ! L’écriture d’un roman nécessite un effort assez incompatible avec le fait de rester pendant des mois dans sa bulle, il y a toujours un moment où l’on fait lire à quelqu’un – ce qui est indispensable pour prendre du recul sur son texte. Lorsque l’on écrit une nouvelle, cela peut être écrit rapidement et donc je croise beaucoup d’auteurs qui ne font pas relire leurs écrits et les envoient tels quels. Or, une nouvelle potable dès le premier jet, cela n’existe pas. C’est totalement impossible. Et un deuxième conseil parce que j’aime bien faire chier le monde : prenez le temps de construire un écosystème cohérent. Ce n’est pas parce qu’une nouvelle fait 6 pages qu’il n’y a pas tout un monde derrière.

EV : Et quel conseil donnerais-tu à un lecteur de nouvelle ?

FM : Tiens, elle est marrante ta question. Mon conseil : ne commencez pas par la fin !

EV : Cela me paraît tout à fait judicieux ! Aurais-tu un coup de coeur ou un coup de gueule à ajouter ?

FM : Pas vraiment un coup de gueule mais juste un appel à la diversité. Si tout le monde aimait la même chose, on aurait que du Lévy et du Musso en librairies, ce serait un peu triste, donc n’hésitez chers lecteurs à sortir des sentiers battus.

EV : As-tu déjà été publié ?

FM : Oui, j’ai quelques livres publiés.

« Le journal d’un écrivain sans succès » (Jean-Fabien, Paul&Mike – roman)
« La perspective du primate » (Jean-Fabien, Paul&Mike – roman)
« Coussin lointain » (nouvelle dans recueil « 60 ans et alors ? », Cherche-Midi)
« L’inconvenance du désastre » (Fabien Muller, Langlois Cécile – recueil de nouvelles)
« Comment je suis resté inconnu » (Jean-Fabien, Paul&Mike – roman, juillet 2015)

A paraître :

« A travers la vitre » (Fabien Muller, Olivier Morattel – roman, mai 2016)

EV : Je constate que tu as encore de beaux projets en cours. Peut-on trouver certains de tes textes sur le web ?

FM : Tout à fait. Voici une petite sélection :

EV : Enfin, en clin d'oeil au début de ta réponse sur l'anecdote, où tes fans peuvent-ils te retrouver ?

Email : fabienm75@gmail.com

Site Web : www.jean-fabien.fr

Compte FB : www.facebook.com/jeanfabien.auteur

Twitter : @Jean__Fabien

Je tiens aussi une rubrique hebdo sur le site de Femina

EV : Merci beaucoup Fabien pour tes réponses ! Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon week-end et beaucoup de succès... Ce qui est déjà en bonne voie ;)

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